Baba Yaga Conte Populaire Russe raconté Par Rose Celli dans ladaptation littéraire de Nadezhda Teffi. Illustrations en chromolithographies de Nathalie Parain. Paris, Éditions Flammarion-Père Castor, 1932. Relié, 32x28 cm; 24 pages cartonnées avec lithographies en couleurs double page. Edition originale française.
Deux légères et adroites restaurations (professionnelles) sur les deuxième et troisième plats, sinon en excellent état.
« Il était une fois un vieux et une vieille qui avaient une petite fille, toute mignonne, toute gentille… » Ainsi commence Baba Yaga, conte populaire russe collecté au XIXe siècle par Alexandre Afanassiev et très souvent illustré pour de nombreuses versions. Figure de la mythologie slave apparaissant dans de nombreux contes russes, bulgares et polonais, Baba-Yaga est souvent représentée comme une sorcière vivant au fond de la forêt. En 1932, l’adaptation pour les enfants de ce conte a été demandée à Nadiejda Teffi, l’autrice la plus populaire de l’émigration russe, avec les dessins de Nathalie Parain. Paraissent simultanément l’adaptation en russe par Teffi (Баба Яга, aux éditions YMCA-Press, Paris), ainsi que l’adaptation française de Rose Celli aux Editions du Père Castor.
Bibliographie :
Seslavinsky. Rendez-vous n° 61.
Un conte traditionnel revu par l’avant-garde, regards par Nathalie Beau et Françoise Claquin, dans la Bibliothèque idéale 2020, l’art à lire.
Les illustrations de lartiste Natalia Parain (née Chelpanova, 1897-1958) pour "Baba Yaga" diffèrent radicalement des œuvres bien connues de D. Kardovsky et I. Bilibin. Le style laconique de Parain se rapproche le plus de lesthétique de lillustration soviétique, en particulier des œuvres de V. Lebedev. Sur le plan stylistique, les formes géométriques, les motifs cubistes et lutilisation du découpage et du collage déléments plats sont directement dérivés de lavant-garde russe, en particulier des œuvres de K. Malevich.
Nathalie Parain a fait ses études d’art à Moscou dans les années 1920, au moment où des artistes russes de l’avant-garde se mobilisent pour que leur art puisse être mis au service du plus grand nombre. Elle arrive à Paris en 1928 et rencontre Paul Faucher, le promoteur des idées de l’Éducation nouvelle, qui est en train de fonder les éditions du Père Castor. Pour servir ce célèbre conte russe, Nathalie Parain va à l’essentiel. Chaque élément de l’image fait sens, tout comme sa disposition sur le blanc de la page. Le drapé de la serviette préfigure le courant de la rivière ; les dents du peigne glissé au bas de la page annoncent l’intrication protectrice des sapins de la forêt. Les aplats de couleurs et une palette réduite caractérisent les illustrations, tendant vers l’épure. Pourtant, la disposition des éléments donne le mouvement nécessaire au déroulé du récit.
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